VIN LIBAN
Depuis quelques décennies, les vins du Liban retrouvent grâce auprès des amateurs grâce à une histoire vieille de plusieurs millénaires, un terroir exceptionnel et des vignerons et négociants visionnaires.
La présence de la vigne et la production de vins au Liban sont attestées dès le sixième millénaire avant Jésus-Christ. Ce sont ensuite les phéniciens, grands commerçants de la méditerranée, qui vont faire connaitre les vins libanais en Egypte, en Grèce et à Rome. Puis à partir du Moyen-Âge, la domination de l'empire ottoman rend la viticulture interdite, exceptée pour les chrétiens maronites et orthodoxes. La viticulture moderne renait au 19ème siècle et surtout au début du 20ème siècle sous le protectorat français, avec l’apport des cépages du sud de la France, Cabernet-Sauvignon, Merlot, Carignan et Cinsault en rouge, Sauvignon blanc et Clairette en blanc, et le développement de grands domaines viticoles comme Château Musar par exemple. Elle est de nouveau mise sous silence avec la guerre civile pendant plus de quinze ans, et ce jusqu’à la fin du siècle dernier. Au cours des 25 dernières années, l’engouement pour les vins libanais n’a cessé de croître avec un vignoble qui reste modeste en superficie, et une cinquantaine de domaines au total.
La principale région de production de vins au Liban est la vallée de la Bekaa, dans l’Est du pays, une région véritablement bénie des dieux pour la viticulture, grâce à des plateaux situés à plus de 1000 mètres d’altitude, aux nuits fraîches, avec des pluies faibles mais régulières et protégés des vents par la chaine montagneuse du Mont Liban à l’Ouest, dominée par le Qurnat as Sawda à plus de 3000 mètres d'altitude.
Les meilleurs vins rouges du Liban sont aujourd’hui toujours produits avec les cépages et les méthodes de vinification des vins de Bordeaux et leurs caractéristiques organoleptiques sont donc assez proches : ce sont les vins de Château Musar, Château Ksara ou encore Château Kefraya. Les vins blancs restent en majorité produits à partir des cépages Sauvignon et Chardonnay mais ces dernières années plusieurs domaines ont fait revivre d’anciens cépages autochtones plantés à plus haute altitude, entre 1300 et 1600 mètres, comme le Obaideh et le Merwah. .